
Un mythe Rapa Nui, raconte qu’après l’arrivée des Polynésiens, d’autres immigrants d’origine inconnue sont arrivés sur l’île. Les caractéristiques raciales de ces nouveaux colons étaient différentes de celles considérées comme autochtones. Les nouveaux venus étaient plus grands et plus robustes et, de par leurs caractéristiques, ils étaient connus sous le nom de Hanau E’epe ou « race large », par opposition au Hanau Momoko ou « race mince ».
Certaines versions indiquent que les lobes de l’oreille des Hanau E’epe sont très développés et les mettent donc en rapport avec les Incas, contrairement au Momoko de Hanau qui ne possédait pas cette caractéristique en raison de son origine polynésienne.
Cependant, d’autres chercheurs soulignent que la différence entre les deux groupes reposait fondamentalement sur le contexte physique et que, pour cette raison, les Hanau E’epe constituaient la classe ouvrière, tandis que les Hanau Momoco, plus minces, constituaient la tribu ou la classe dirigeante. Pour eux, l’étirement du lobe auriculaire (si caractéristique des moai) n’est rien de plus qu’une pratique courante dans de nombreuses cultures du monde et c’est qu’à un moment de l’histoire, le mot E’epe se mêlait au mot. Rapanui ‘Epe, qui signifie lobe d’oreille, donne naissance à la légende des « oreilles longues » et des « oreilles courtes ».